Publié le 16 Décembre 2016

On sait ce qui se passe et on ne fait rien. Personne ne bouge le petit doigt alors qu'un massacre est en train de se jouer. Tous, chacun, derrière son bureau, dans son canapé, à son poste de travail, en train de préparer Noël, nous ignorons ce que notre conscience devrait nous interdire de ne pas voir. Ou de ne pas vouloir voir.

Nous jouons les aveugles, bouffés par notre égoïsme de peuple qui se croit à l'abri. Pendant ce temps, des milliers de gens crèvent sous les bombes, les balles, ou la torture. Et personne ne fait rien. On les laisse assister à leur mort à venir comme à un auto-spectacle morbide dont on connait la fin absurde. On regarde l'inregardable, les adieux de ces sacrifiés, sur Twitter ou Whatsapp, en se disant que "c'est dommage", plus par voyeurisme que pour voir ce qu'il y a encore à faire. On ne tente rien. Comme si c'était leur rôle, que de mourir là. Une fatalité à vomir. En bons salauds, on finit même par se persuader que c'est le destin. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, sont chacun le personnage principal de milliers de fins de vies, attendant la fin sanglante d'un spectacle ignoble, d'un scénario qui dépasse l'entendement. Ce vieillard émacié qui tente de fuir, attendant presque qu'une bombe l'atteigne pour ne plus voir ce drame qu'est devenu son pays ; ce père de famille qui transporte une vieille dame sur son épaule, cette mère qui protège son enfant, le regard criant tout son désespoir, cet enfant gisant sous les débris.

Parce que c'est toujours plus facile de s'offusquer après, et surtout contre les autres, on déplore toujours, des décennies plus tard, ces "gens" qui n'ont pas voulu voir qu'on conduisait des juifs derrière des barbelés comme on admet un mourant en soins palliatifs. Et on reproduit le même film. On fait semblant de ne pas voir, de ne pas savoir. Quand nos compatriotes tombent sous les balles au beau milieu d'un concert, on se hisse tous contre l'injustice, à grand renfort de bougies et de "Je suis tout", mais quand ce n'est pas là, à portée de kilomètres, quand on ne peut pas dire "mon frère, mon cousin, mon voisin connaît quelqu'un qui était là", on fait comme si tout allait bien. Comme si tout était normal. Mais rien ne l'est.

J'ai honte d'être Humaine. Honte d'être ce qui n'a plus de sens. Honte de faire partie de cette soi-disant "communauté internationale" qui n'a de communauté que le nom. Honte qu'on arrive à vivre, en se disant qu'à cet instant, que pendant que mes doigts glissent sur le clavier, un enfant est certainement en train de vivre ses dernières secondes. Puis un autre. Et encore un...

J'ai honte et mal quand je pense à ce que ces enfants vivent. Un enfant ne devrait pas voir ça. Le sang, les armes, les cris, le feu, les larmes, les plaies. On n'a pas le droit d'arracher des vies. Je ne comprends plus rien. Je m'interroge, sans pouvoir trouver de réponses à tous mes pourquoi. Je vois ces images d'êtres humains pris au piège, traînés dans la poussière, couverts de sang, affamés, menacés à chaque seconde, sans aucun répit. Je me demande qui a le droit de disposer comme ça de la vie d'autrui. Pourquoi et comment on peut se permettre de prendre le droit. Je me dis que ce monde est pourri. Que l'indicible ne devrait plus exister. 

Puis j'essaie de me mettre à la place de ces parents, de ces mères, qui même si ils connaissent l'inévitable issue essayent par instinct  de protéger leurs enfants coûte que coûte. J'essaie. Parce que cette pensée m'est insoutenable. Je me dis qu'on doit s'en vouloir d'avoir mis au monde ses petits. Qu'on aurait mieux fait de leur éviter de vivre. Parce qu'on leur aurait éviter de vivre et mourir comme ça. 

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Rédigé par Mademoisellemadame

Publié dans #Humeurs

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Publié le 5 Décembre 2016

Ma mère a toujours cru que cette recette, SA recette, était celle de la pizza. Bon, ok, il y a des tomates, du jambon, des champignons et du fromage...mais ça n'a pas grand chose d'une pizza Maman....

N'empêche, c'est vite fait, et Dieu que c'est bon....

 

Pour 4 personnes : 

-1 pâte feuilletée

-250g de champignons blancs

-500g de purée de tomates

-4 tranches de jambon blanc

-3 oignons

-emmental rapé

-huile d'olive, sel, poivre, laurier, thym

 

Etaler la pâte feuilletée dans une tourtière et la piquer avec une fourchette. Parsemer d'un peu de fromage rapé.

Emincer très finement les oignons, couper les champignons en morceaux, et détailler le jambon en carrés. Faire revenir les champignons à la poêle dans un filet d'huile d'olive, puis quand ils deviennent translucides, ajouter les champignons et le jambon. Laisser dorer 3 minutes. 

Verser sur ce mélange la purée de tomates, puis ajouter le thym et le laurier. Saler et poivrer. Faire mijoter à feu doux pendant 10 minutes, puis verser sur la pâte, en prenant soin de retirer le thym et le laurier. 

Agrémenter de fromage rapé, et enfourner à 180°C pour 30 minutes.

 

A déguster chaud avec une salade verte...

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Rédigé par Mademoisellemadame

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